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Patrimoine 51 :: Patrimoine, Histoire & Mémoire de nos Communes :: Les Communes en "W" :: Les Filatures HARMEL du VAL-des-BOIS à WARMERIVILLE
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Présentation
Une expérience de Catholicisme Social
La Champagne a vu naître le Catholicisme Social. Léon Harmel dirigeait une filature au Val-des-Bois, dans la Vallée de la Suippe. Cette affaire familiale occupait 700 personnes. Il voulait réconcilier patronat et salariat. "L'Usine Chrétienne" rénovée en 1874, ignora la crise de 1880. Harmel fit venir des ouvriers des Ardennes, du Luxembourg, de la Belgique. Ils vivaient assez isolés de monde, désignaient un conseil d'usine et recevaient un salaire majoré en fonction des charges de famille. Des jeunes prêtres y venaient en stage: on les appellera plus tard "les abbés démocrates".
Léon Harmel n'eut que très peu d'émules, car il inquiétait. Les Forges Denonvilliers à Sermaize échouèrent.
Harmel fréquentait Marc Sangnier, le fondateur du "Sillon", qui prônait la réconciliation des catholiques avec la République et la démocratie. Mais le "Sillon" fut condamné par Rome en 1910.
La Champagne a vu naître le Catholicisme Social. Léon Harmel dirigeait une filature au Val-des-Bois, dans la Vallée de la Suippe. Cette affaire familiale occupait 700 personnes. Il voulait réconcilier patronat et salariat. "L'Usine Chrétienne" rénovée en 1874, ignora la crise de 1880. Harmel fit venir des ouvriers des Ardennes, du Luxembourg, de la Belgique. Ils vivaient assez isolés de monde, désignaient un conseil d'usine et recevaient un salaire majoré en fonction des charges de famille. Des jeunes prêtres y venaient en stage: on les appellera plus tard "les abbés démocrates".
Léon Harmel n'eut que très peu d'émules, car il inquiétait. Les Forges Denonvilliers à Sermaize échouèrent.
Harmel fréquentait Marc Sangnier, le fondateur du "Sillon", qui prônait la réconciliation des catholiques avec la République et la démocratie. Mais le "Sillon" fut condamné par Rome en 1910.
Re: Présentation
Les Harmel, famille d'industriels du textile, créent vers 1840 une filature de laine à Warmeriville, dans l'aire de la fabrique textile rémoise. D'esprit très indépendant. Léon Harmel y instaure peu à peu une pratique originale aboutissant à un véritable laboratoire du catholicisme social. Une dévotion particulière à la Vierge, née à la suite de l'incendie de 1874, qui ravagea l'usine sans toucher les ouvriers, inspire l'institution clé du "système Harmel" : l'archiconfrérie de Notre-Dame-de-1'Usine.
Le bâtiment central, portant la date 1875, traduit le caractère religieux du travail à Warmeriville : les deux flèches carrées qui s'élèvent au-dessus de l'avant-corps surmonté de candélabres en évoquent la sacralisation. Les pignons des ateliers, masquant les sheds et comportant un décor bichrome, donnent un abord joyeux à l'usine.
Sur la gauche, la maison patronale, agencée de façon à abriter les différents ménages de la famille Harmel. a un aspect réconfortant. La chapelle qui la jouxte rappelle la volonté de communion entre patrons et ouvriers. De l'autre côté de l'usine apparaît le projet éducatif de Léon Harmel, surnommé le "Bon Père". Une école fait face à un orphelinat. Cet établissement permettait de recruter une main-d'œuvre féminine, bon marché et docile. Le paternalisme de Warmeriville exigeait la collaboration technique des ouvriers à l'entreprise. Il en résulte une hiérarchie très fine visible dans l'habitat varié et nombreux situé autour de l'usine.
Partiellement reconstruit à la suite de la Première Guerre mondiale, ce site, peu à peu abandonné depuis la faillite de la fin des années 1970, semble voué à la dégradation.
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